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De MPEG-1 à MPEG-21 : Création d'une infrastructure multimédia interopérable

Cet article discute de débat autour de la création d'une infrastructure multimédia interopérable au travers de la norme MPEG-21.

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I. Introduction

Le débat au sujet du MPEG-4 se continue, ses spécifications sont disponibles depuis quelque temps déjà et le Internet Streaming Media Alliance (ISMA) a publié ses spécifications sur le « streaming » Internet en se basant sur le MPEG-4. MPEG-4 est le premier standard de contenu multimédia ouvert et compréhensible qui supporte plusieurs industries du multimédia, comme MPEG-2 supporte l'industrie du DVD et de la télévision. Le standard basé objet qu'est MPEG-4 est à la fois à la fine pointe de la technologie et prêt pour le futur. Il pourra aisément incorporer les améliorations technologiques si et quand elles se matérialisent. En fait, une équipe conjointe du MPEG/ITU-T est prête à incorporer un nouveau codec vidéo d'ici peu, demeurant ainsi à la fine pointe de la technologie du codec vidéo. Cette partie sera également un standard du International Telecommunication Union (ITU-T).

II. Le but demeure l'interopérabilité

Pendant ce temps, le Moving Picture Experts Group n'est pas resté assis sur ses lauriers. Il a récemment finalisé la première version du standard international MPEG-7 pour la description du contenu, qui sera publiée par ISO sous peu. MPEG-7 complémentera MPEG-4 et ne tentera pas de le supplanter. MPEG-4 définit comment représenter un contenu ; MPEG-7 spécifie comment le décrire. Et à l'horizon, point un autre standard ISO/MPEG, MPEG-21, qui visera à apporter un cadre multimédia réellement interopérable. L'essentiel de tous les efforts du MPEG est l'interopérabilité, interopérabilité pour le consommateur. De façon à s'assurer que celui-ci sera capable d'utiliser le contenu et ne pas avoir à s'en faire avec la compatibilité des formats, codecs, metadata, etc. interopérables de représenter un contenu audiovisuel, communément utilisé avec les médias digitaux et en diffusion. MPEG-4 étend ceci à beaucoup plus d'applications à travers des fonctions comme un champ étendu du taux de transfert, son adaptabilité, sa résistance aux erreurs, son intégration homogène de différents types d'objets dans la même scène, son interface de gestion des systèmes de droits digitaux et ses puissantes possibilités d'intégration de l'interactivité à l'intérieur du contenu. MPEG-7 définit un cadre d'interopérabilité bien au-dessus du « metadata » traditionnel. MPEG-7 possède des éléments descriptifs qui vont des caractéristiques de base comme les caractéristiques des couleurs, des formes et des sons, jusqu'aux structures d'information de contenu de haut niveau. Il est aussi unique pour ses outils pour structurer l'information de contenu. MPEG-7 et MPEG4 forment un excellent couple, spécialement lorsque sont utilisés les objets de MPEG-4. Avec MPEG-7 il est désormais possible d'échanger de l'information au sujet de contenus multimédias d'une manière interopérable, rendant plus aisée la recherche de contenu et l'identification de seulement ce que vous voulez utiliser. L'information contenue dans MPEG-7 sera ajoutée aux signaux « broadcast », les VCR MPEG-1 et MPEG-2 proposent des manières et les engins de recherche pourront l'utiliser, et il facilitera grandement l'administration des contenus multimédias dans ce qui est souvent un large « entreposage ». Les archives audiovisuelles seront accessibles beaucoup plus aisément grâce à MPEG-7.

III. Faire face aux problèmes

Dès le début, MPEG a compris que plus d'interopérabilité dans les DRM(Digital rights managements) est crucial à une infrastructure multimédia ouverte. Il y a quelques années, MPEG a pensé intégrer, profondément à l'intérieur des systèmes de MPEG-4, une série de « plug-ins », appelés « Interfaces to proprietary Intellectual Property Management and Protection(IPMP) ». Ceux-ci permettent, lorsque l'on veut jouer un contenu particulier, d'utiliser le « plug-in » IPMP approprié. Où l'obtenir pourra être signalé à l'intérieur du flux de données.

Mais ce n'est pas toujours assez, un lecteur de musique portable ne peut pas télécharger le bon système IPMP, donc perte d'interopérabilité. Le problème réside dans la standardisation des permissions. Chaque propriétaire de contenu doit, par exemple, pouvoir faire confiance à tous les utilisateurs du contenu. Ce genre de confiance est très difficile à standardiser, MPEG continue de travailler à standardiser le tout.

IV. Six milliards de producteurs de contenu

Ceci nous amène au cadre multimédia MPEG-21. Pour arriver à une réelle interopérabilité, on aura besoin de plus que l'architecture IPMP dont nous parlions plus haut. Selon son rapport technique, le but de MPEG-21 est de décrire une image générale de comment les différents éléments servant à construire une infrastructure destinée à transmettre et « consommer » les contenus multimédias (existants et en développement) sont en relation l'un avec l'autre. En présentant cette vision et en commençant à y travailler, MPEG-21 a amené beaucoup de sang neuf au MPEG, incluant des représentants de l'industrie du film, les géants de la musique et les fournisseurs en technologie.

Le monde du MPEG-21 consiste en des utilisateurs qui interagissent avec des items numériques (Digital Items). Un item numérique peut être n'importe quoi, d'une partie de contenu élémentaire (une simple photo, une piste audio) jusqu'à une collection complète d'œuvres audiovisuelles. Un utilisateur peut être qui que ce soit qui utilise un item numérique, du producteur au vendeur au consommateur. Avec MPEG-21, tous les utilisateurs sont égaux en ce sens qu'ils ont tous leurs droits et intérêts dans les items numériques, et qu'ils ont tous le besoin d'être capables de les exprimer. La force motrice derrière MPEG-21 est la notion que la révolution numérique donne à chacun des consommateurs la chance de jouer un nouveau rôle dans la « chaîne alimentaire » du multimédia. Il y a donc potentiellement six milliards d'utilisateurs du MPEG-21.

MPEG-21 cherche à utiliser les standards existants lorsque c'est possible, en faciliter leur intégration et remplir les vides. MPEG est présentement à préparer une série de « parties » du standard MPEG-21. En comptant le rapport technique comme la partie #1, la seconde partie sera la « Digital Item Declaration », un schéma concis et puissant, basé sur le XML, pour démontrer les items numériques. Un peu plus ambitieuse est la troisième partie de MPEG-21, la « Digital Item Identification and Description ». Celle-ci réglera le problème d'identification unique des contenus numériques, d'une manière globale, et de donner un mécanisme de résolution en même temps que l'identification unique. Imaginez que vous avez trouvé une pièce de contenu (trouvé sur le web, reçu d'un ami, trouvé sur un CD, etc.) et que vous voulez le « consommer ». Le contenu est protégé, mais une « digital item identification » vous indiquera où trouver l'information sur ses droits. L'information sur les droits est codée en utilisant les deux parties suivantes du MPEG-21, le « the Rights Expression Language, REL (part 5) » et le « Rights Data Dictionary, RDD (part 6) ». Ces deux parties ensemble permettent l’expression des droits dans une forme interchangeable, en utilisant une syntaxe standardisée (REL) et des termes standardisés (RDD). Ces standards devraient être prêts au début de 2003. Il est probable que le « Right expression language » sera basé sur le XML, mais il tout aussi probable qu’il possède également une représentation binaire compacte, qui pourra être utilisée avec les contraintes de bande passante, en condition de traitement en temps réel. Entre les parties 3 et 5, vues plus haut, le travail sur un IPMP plus interopérable à l'intérieur de MPEG-4 a été récemment inclus dans MPEG-21 comme la partie #4, parce qu'il s'applique tout aussi bien à MPEG-7, MPEG-2 et MPEG-1.

V. Un contenu qui s'adapte à l'environnement

Le 7e élément du cadre d'application sera une description unifiée de l'environnement dans lequel le contenu sera utilisé. Ceci couvre les conditions d'accès, de terminaux et de réseaux. Le but étant d'arriver à un accès multimédia universel (Universal Multimedia Access), où le contenu s'adaptera de lui-même, d'une manière transparente et dynamique, aux circonstances. MPEG-21 est développé en utilisant une approche par vagues, les différentes parties se suivant l'une l'autre dans le temps. Les travaux futurs sur le MPEG-21 devraient vraisemblablement inclure : « Content Representation » (comment les ressources médias sont représentés au-delà des standards MPEG existants), « Content Handling and Usage » (Interfaces pour gérer le contenu), et « Event reporting » (rapport d'évènements).

VI. Tous les utilisateurs en bénéficieront

MPEG-4 prouve sa viabilité dans le marché comme un standard multimédia ouvert. L'« écosystème » prend vie : serveurs, joueurs, « hardware » et « software », systèmes de test, noyau IP et outils d'auteurs sont mis en œuvre. Ceci représentera un pas de géant vers une plus grande interopérabilité dans le monde du multimédia. MPEG-7 aidera à gérer l'abondance sans cesse grandissante de contenu et MPEG-21 rendra l'interaction protégée avec le contenu de plus en plus transparent, égalisant ainsi les chances pour tous les participants dans la « chaîne alimentaire » multimédia. Les différents utilisateurs ne peuvent qu'en retirer les bénéfices.

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